BREVES D'AILLEURS (belleville-la-rue)

Publié le 10 Janvier 2013

 

***BREVES D'AILLEURS***


 

 

Le 28/01/2013:

 

 

 

 

"Belleville mon amour": le Zorba.

 

le_Zorba.jpg

 

Ca fera un an le week-end prochain que je sers au Zorba, le bar. La comète, c'était son nom dans les années 80, où venaient se poser Redskins et autres anars. Maintenant c'est PMU la journée, noisette, Perrier menthe et conversations sur fond de Maghreb, d''Afrique de l'Ouest jusqu'à la Corse. Je dis la Corse parce que c'est d'où vient le tenancier, José. Deux têtes de moins que moi et des bras de la taille de mes jambes, il a voyagé, bien sûr, mais il sait aussi s'ancrer comme ici, un bar historique du Paris que j'aime. Demandez dans un bar, vous verrez, de Lyon à St Amant Roche Savine, de la Plaine Saint Denis à Nanterre, tout le monde connait le Zorba. "Mais oui ! LE ZORBA !"

Une fois la journée passée, comptez qu'à 18h, tous les bonhommes sont mis dehors. Ménage, musique et néons rouges pour accueillir la clientèle du soir, essentiellement étudiante, embourgeoisée et qui rencontre la fine fleur des vieilles gueules,  cassées ou pas, de Belleville. Ca rend le boulot intéressant, je veux dire, différentes classes sociales qui se côtoient et qui s'entendent plus ou moins selon les soirs. Je connais pas le quartier depuis si longtemps que ça, J'y ai habité 3 ans tout au plus. Ca fait poids mouche en comparant à des gens qui y vivent depuis vingt, quarante ans. Mais j'aime ce coin de Paris, ces conversations d'ailleurs, cette Histoire. Faut savoir que depuis peu, Belleville est investie, l'Est de manière générale. Quartier d'aventure, pittoresque, cosmopolitan way et rustique (comme je l'ai lu dans un article un peu merdeux intitulé Paris By Night, et qui reflète bien la considération qu'a le tout Paris de ce quartier). Les choses changent, on dit. Les bourgeois arrivent en masse, investissent les Folies, La Cantine, le Café Chéri. Je les comprends d'un côté. Vivre à l'Ouest, côté XIV, XV et XVIème, c'est un peu le mouroir. On s'y emmerde et la vie y est chère.
Seulement, ceux qui viennent boire un verre et apprécient la vie de Belleville ne sont plus les mêmes lorsqu'ils décident d'y vivre. L'exemple type c'est les gars qui habitent en face de mon ancien chez moi. L'immeuble de la boulangerie la plus fameuse que je connaisse du quartier. Les enfants jouent dans la cour de l'immeuble, comme le faisaient leurs parents. Mais à coups de mains courantes et autres plaintes, les nouveaux arrivants espèrent bien remettre de l'ordre dans cette vie qu'ils s'approprient. Le Zorba souffre des mêmes maux. On se demande souvent avec les copains et les inconnus pourquoi ils sont venus à Belleville si c'est pour y chercher du calme.

Je vais vous dire un truc. Ceux qui conversent sont ceux qui ont du temps, ceux qui laissent des pourboires ? Ceux qui n'ont pas les moyens ! Ceux qui ont une histoire, qui posent des questions et qui partagent leur expérience ? Les mêmes qui n'ont pas les moyens.
Demandez Milou, Momo, Bachir, Farida, Jérôme. Moi, je travaillerais pas là si il n'y avait pas ces gens là. C'est un peu pour ça que je reste, même si je veux pas en faire mon métier. J'ai toujours préféré les gens d’âme aux gendarmes. Je jette pas la pierre à qui que ce soit, je suis plutôt content quand les gens de différents milieux se rencontrent et rigolent. C'est là que je vois si la soirée est réussie, plus que le chiffre dans la caisse. On peut compter sur toutes ces gueules, futées et affutées, des morceaux d'amour ou de colère qui acceptent le premier inconnu venu dans notre coin. On parle musique, politique, on chante, on regarde les filles, les copains proches arrivent, on se connait et se reconnait. On aborde les timides curieux et on écarte les gens un peu trop saouls ou violents, tout en essayant de garder l'équilibre. C'est tout un art, vous savez. On m'avait dit: " Tu verras avec le temps, quand un mec rentre dans le bar, tu dois pouvoir jauger ce qu'il va boire et comment il se sent dans sa tête. ".
S'il faut jamais dire jamais, voilà un bail que j'ai pas eu de problèmes ou de conflits à gérer.

Je vois un peu le Zorba comme un des derniers bastions d'un quartier qui change, parce que pour reprendre les mots d'un copain avec qui je discutais il y a peu: "Il faut pas confondre l'espoir et l'espérance. On peut être pessimiste et avoir de l'espoir. Parce que même en étant en train de perdre la bataille, on sait que sous 30m² de bitume, sans trop savoir comment ni pourquoi, il y aura toujours une fleur qui trouvera son chemin pour pousser. Et que face aux à-quoi-bonistes, aux sophistes, le plus important c'est de prendre position, et faire en sorte que la fleur continue de pousser contre vents et marées".

Ah Belleville, mon amour, ils peuvent empêcher les fleurs de pousser, mais ils n'empêcheront jamais le printemps d'arriver.


François, dit Francis.

 

 

 

 

 

 

Tanger: la perle du Détroit

 

 

 


 

tanger.jpg


Tanger est une ville qui attire, une ville qui change, qui bouge, une ville où on mange… et où certains finissent mangés.
Au cœur de Tanger, il y à l’ancienne Médina. Le lieu de tous les sens : les épices vous montent au nez, les tissus colorés vous éblouissent, les gâteaux traditionnels vous font venir l’eau à la bouche… vous avez envie de tout toucher et savourer.
Et au centre de ce cœur qui bat sans cesse se trouve un genre de phare perché sur la frontière, à califourchon sur les remparts : dar dialna, notre maison. Y parvenir et y rester ne fut pas de tout repos, mais la magie de l’endroit en vaut la chand’aile !

Pur mélange de tradition marocaine et d’aménagement moderne, ce nid douillet, spacieux, aéré et coloré, est tout à la fois antre protecteur dans lequel méditer de nouv’ailes œuvres, inspirées des nombreux stimuli extérieurs, et base d’observation et d’écoute de l’incessante vie alentour :
sorties d’usine de la zone franche (défilé irisé de djellabas), travaux du port (c’est fou comme l’homme peut faire reculer la mer !), oiseaux migrateurs fendant le ciel en tous sens, courses effrénées de certains véhicules prenant la corniche pour un circuit automobile à 3 heures du matin, distribution des containers aux éboueurs nettoyant la ville de nuit, bateaux en tous genres (militaires, de croisière et de pêche), appels à la prière qui tournent et se font écho, caravanes de touristes fraîchement débarqués d’Espagne et remontant la rue du Portugal en file indienne, irruption des véhicules klaxonnant les jours de marché (« Zid, zid zid ! » encouragent les gardiens d’autos en charge du stationnement), incessante course du soleil et de la lune qui plongent dans la mer et ressortent en souriant, défilé des scouts et scoutesses (poussant la chansonnette et décapant le derbouka), débats d’une terrasse à l’autre…
Du haut de notre septième ciel, à 360 degrés à la ronde, nous admirons Mosquées, Eglises et cimetière juif, guettons les arcs-en-ciel sur la Kasbah, surveillons le détroit de Gibraltar, filons le dernier reflet du soleil couchant sur les immeubles espagnols à 13 km sur l’autre rive en même temps que sur les immondes buildings de la Baie de Tanger.
Ici, c’est un éternel renouv’aile-ment : la lumière infiniment vive, les nuages évolutifs, les cieux de toutes couleurs, la mer changeant au gré des courants… De quoi contempler à foison, réfléchir et se nourrir profondément.
Dès qu’on sort du nid on se frotte à la vie orientale : voisinage chaleureux, bruyants palabres, guirlandes d’enfants jouant aux billes ou au foot, moutons ou chèvres bientôt croqués mais pour le moment bien vivants, dealers aimables et défoncés, mariée faisant le tour du quartier sur la mule, suivie par famille et amis riants et évoluant au son des instruments déchaînés…. dans des ruelles où par moments on touche les deux flancs rien qu’en levant les coudes.
Parfois on a peur aussi, perchées dans notre phare, quand la période est à la tempête : on craint de se faire ratatiner menu menu par le vent ultra violent (si fameux chergui) et les torrents d’eau que le ciel ne se lasse pas de lâcher sur nous. Mais non, on est toujours envie !
Y’a pas d’doute, nous sommes tombées sur la crème de la crème de la Perle du Détroit, merci Sainte Rita !

 


Delphine et Zoé 

 

 

 

 

 

"Un des derniers bouts de campagne de Brest": la ferme de Traon Bihan.


ferme_traon_bihan.JPG

 

 

J'ai découvert Trahon Bihan* il y a environ 25 ans,, un des derniers bouts de campagne de Brest, que je ne connaissais pas alors, pourtant Brestoise 100 % pur beurre ! Le harsard fera que quelques années plus tard, je rencontre également le fermier de ce lieu-dit, et désormais j'y vis et je suis même devenue fermière !

Ce que j'aime à Traon Bihan, c'est ce privilège d'être dans une des dernières bulles de verdure de la commune. Pourtant entourés par les nombreux quartiers et lotissements brestois, par les zones commerciales et artisanales, le CHU..... cette ultime poche de vert, de calme, de nature, comme si soudain la ville n'existait plus. Seuls les échos de la rocade, les tours, immeubles ou constructions (la grue, notre ennemi n°1) que l'on aperçoit tout de même très bien du fond de certains champs ou encore les reflets de l'éclairage nocturne nous le rappellent.

A "Traon Bihan", on a encore cette chance de vivre la vie de la ferme comme autrefois, de suivre les saisons, de profiter de la richessse de notre environnement protégé, des surprises de dame nature qu'elles soient végétales ou animales : la chouette effraie qui chuinte le soir, le renard qui hante le poulailler, les limaces qui attaquent le jardin partagé, le ruisseau qui déborde...

Etre à la fois habitant d'une grande ville (plus de 140 000 habitants) avec ses réalités urbaines et citadines et, en même temps, vivre une vraie vie de paysans !
La seule crainte et la grande interrogation : arrivera-t-on à survivre à l'urbanisation qui menace fortement Traon Bihan à terme? ...

 

* Cliquer sur le nom de la ferme pour accéder au site: Traon-Bihan:http://lafermedetraonbihan.blogs.letelegramme.com/ 

 


Valérie.

 

 

 

 

 

 

 

 

"Ma Puisaye natale": le chêne Léon.

 

cote4-copie-1.jpg

 

 

Tout près du village, se dressait majestueux, le grand chêne. Son tronc imposant offrait aux mains qui le caressaient, une écorce dure et rugueuse à souhait. Ses branches massives et tortueuses tutoyaient la canopée.

Avec les années et les intempéries il avait perdu quelques branches, arrachées par le vent. Des gelures le fissuraient profondément. Il n’en demeurait pas moins le grand chêne, connu et apprécié de tous.

Solidement implanté dans la glaise, il remplissait nos vies d’une infinie douceur. En toute saison il était apprécié. Manne nourricière pour les palombes d’octobre, coupe vent pour le lièvre, havre de paix pour les tourtereaux, ombre généreuse pour les randonneurs d’été.

Il en avait entendu des serments, des complaintes, des cris… Il avait contribué à faire éclore de belles histoires, soigné des âmes blessées. On dit même qu’à l’aube du XXème siècle, un vieux loup était venu le trouver pour s’y blottir et rendre son dernier souffle.

Un beau jour, les bûcherons du village, non sans une certaine émotion, vinrent l’abattre. Dans un fracas de branches rompues, le grand chêne s’était couché sur le tapis de feuilles. Un long silence s’était installé. Les oiseaux avaient mis du temps avant de se remettre à chanter, désorientés par le vide.

Puis la symphonie de la forêt qui pousse reprit son cours. Au beau milieu du tapis de jeunes chênes couvés par le vieux, quelques arbrisseaux un peu plus drus que les autres, ne tardèrent pas à se dresser, conquérants, vers le ciel.


Samuel

 

 

 

 

 

 

 

 

"La mer, toujours la mer."

 

rosco.jpg

 

Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous.

D’aussi loin qu’il m’en souvienne, j’ai toujours vouvoyé l’océan.

Par respect, par crainte aussi et pour dire pudiquement l’immense attirance pour cet indispensable élément de ma vie.

La mer, la vraie, celle des tempêtes et des marées a toujours été dans ma ligne d’horizon. Enfant, de ma chambre, je la voyais et la crête de ses vagues servait de baromètre à ma vie.

Pas une journée sans que j’aille la saluer avec ce regard d’envie, mon vieux chien Cascadeur dans mes bottes. Il a fini par mourir mais ça n’a pas mis un terme à cette histoire d’amour.

Plus tard, où que j’aille, de Brest aux Abers, il fallait qu’elle soit là, dans mon paysage de brume et quand je me suis enfin décidée à m’en éloigner, c’est après avoir trouvé une maison qui l’effleurait du bout de ses fenêtres, sur le port de Roscoff. Une maison refuge, une maison repère, la caution de mes dérives et de mes errements, qui me permettait de l'imaginer dans mes pays enclavés.

Je sais une fois pour toutes que la mer est le grenier à sel de ma vie.

Je suis une piètre nageuse et un non moins piètre marin. Mais qu’importe. Je suis bien dans et sur l’eau et elle le sent.


Une Bretonne.

 


Le 21/02/2013

 

 

Belleville, un jour ordinaire au  Zorba.

 

zorba.jpg

 

Le Zorba est un lieu de rencontres, ça, c'est déjà dit. Mais des  exemples concrets, c'est bien aussi...

La soirée dernière passée là-bas a donné lieu à une jolie rencontre, qu'une caméra mobile et un budget de trente euros auraient permis de vous montrer pour un effet garanti!
Si je vous dis que deux personnes se sont approchées l'après midi en ayant simplement pris la même boisson, sûr que vous me croyez. Mais le voir c'est beau. Beau à tel point qu'on leur a payé une tournée à eux deux: Tariquet et demi Stella.
On les a retrouvés le soir, emberlificotés l'un dans l'autre, le regard fiévreux et le rire adolescent.

C'était chouette, vous savez. Oui, les gens se rencontrent, s'aiment et s'animent, et ceux qui ont la chance d'être dans la nébuleuse de leur rencontre ne peuvent que s'enrichir de cet amour incandescent et immatériel. Ils reviendront, ils ont dit.

Parce qu'ils aiment Mingus, le jazz hot et les sourires de ceux qui comprennent.

 

 

zorba2.jpg


François dit Francis

 

 

 

 

 

 

La BIP

 

 

logo BIP

 

Chouette c’est la BIP ! C’est ce qu’on entend actuellement quand, avec mon acolyte, collègue instit et néanmoins ami, on frappe à la porte des classes.

La BIP (Brigade d’Intervention Poétique) de Chalon sur Saône se déplace de classe en classe pour semer quelques graines de poésies. Nous offrons un texte de notre choix.

Nous intervenons seul ou à deux, à n’importe quel moment, sans prévenir, une fois par semaine, on frappe on crie : « BIP ! ». Nous interrompons la séance de l’enseignant pour quelques minutes seulement, le temps d’une lecture, d’une chanson, d’un sketch. En partant, on laisse le texte.

 

Les maîtres ou maîtresses s’inscrivent en début d’année et choisissent un thème par période.

En ce moment pour les maternelles le thème est « monde lointain », pour les plus grands c’est « Théâtre ».

Donc quand on frappe à la porte en ce moment chez les grands on frappe les 12 coups, et la parenthèse s’ouvre… petite saynète de quelques minutes sur un ton humoristique. Les inspirations sont diverses et variées, on a ratissé large : mime, création originale, grand classique, les Deschiens, Smaïn-Boujenah-Bedos…

Pour les maternelles on avons lu Jules Supervielle, René de Obaldia, mais aussi chanté Dick Annegarn, Philippe Katerine …

C’est du boulot, mais quel plaisir ! Et dire qu’on me paye pour faire ça !

 

Un site Internet existe, on y trouve l’actualité de la BIP, il regroupe les textes bipés (si si, ça se conjugue…) et ceux que nous offrent à leur tour les enfants, c’est la BIP « PING PONG » ; A la fin de notre prestation on dit : « Ping ! », si un ou des enfants nous répondent : « Pong ! » cela signifie qu’ils ont un texte à nous offrir. Si la prestation est correcte nous collons un autocollant « BIP certifié » sur leur texte, qui les autorise à le biper dans d’autres classes.

 

Plus d’infos sur https://sites.google.com/site/bipchalon/

 

 

 

Pour les intéressés, sachez que la Brigade poétique est née au 16ème siècle, plus connue sous le nom de « pléiade » et fondée par Pierre de Ronsard, ses objectifs étaient de développer l’art poétique et de défendre la langue française. En 1998, les B.I.P voient le jour dans le cadre du festival des Langagières à Reims. En 2002, Les animateurs Zep décident de créer une B.I.P sur la ZEP de Chalon II.

 

Nos Objectifs sont

d'ouvrir une parenthèse dans le quotidien (par l’effet de surprise) afin de donner aux élèves le plaisir d’écouter des textes poétiques.

de donner l’envie aux élèves de dire, de lire et d’écrire des textes poétiques.

de créer des échanges entre élèves, entre classes, entre écoles et notamment en utilisant l’ordinateur et le courrier électronique.

de développer des compétences dans la maîtrise de la langue.

et d'enrichir l'univers culturel d'une classe, d'un élève.

 

Pour chaque période, nous proposons une situation permettant aux élèves d’être en production poétique (textes ou autres). La transversalité de la poésie trouve là toute sa place.

 

 

les bipeurs


Samuel

 

 

 

 

 

 

Fait divers à Traon-Bihan:

 

 

chroniques dailleurs 1528


 

Je dois vous rapporter un "fait divers" récent à la Ferme de Traon Bihan.

Gros coup de chance, il est arrivé hier, samedi 16 février 2013. C'est un sacré fait divers, je dirais même plus précisément, c'est un FAIT D'HIVER !! On l'attendait, depuis tellement longtemps, qu'il est véritablement devenu un "fait divers".

Hier, il n'y a pas eu une seule goutte de pluie de la journée, NON, pas une seule goutte ! Banal en soit, et pourtant, pour nous, c'est un vrai fait divers !

Parce que cela faisait des jours et des jours, des semaines et des semaines et même des mois et des mois, qu'on l'attendait cette journée. D'ailleurs, on l'attendait même plus, on n'y croyait plus du tout....

Vous rendez vous compte qu'ici à Brest, il n'y avait pas eu un seul jour sans pluie depuis le 15 octobre dernier, soit 4 mois, 4 longs et interminables mois. Certains parlent même de 7 mois..... une seule certitude, depuis le 9 avril 2012, on enchaîne dépressions sur dépressions, et même quand un anticyclone daigne s'approcher de l'Ouest et de la côte Atlantique, il fait GRIS, il crachine, on appelle ça le phénomène océanique !

On a eu le droit à tout le crachin, la bruine, les averses, les grosses averses, les trombes d'eau, la pluie incessante pendant 3 jours non stop, la grêle, les giboulées, on a tout essayé dans la gamme "humide" !

Alors oui vraiment, après tant de désespoir, d'incertitudes, de doutes et d'inquiétudes, oui, une journée comme hier est un vrai fait divers !!!!

Je dirais même plus, c'est comme la fée d'hiver, comme si enfin notre voeu s'était exaucé, celui de revoir le SOLEIL et revoir enfin la LUMIERE !

Enfin à Traon Bihan, on va revivre et souffler et pouvoir vous raconter tout plein d'autres faits divers bien plus pimentés !

 

chroniques dailleurs 1513

 

 

Valérie


 

 

  Le 28/03/2013: Brèves d'ailleurs 3.

 

 

zorba

 

Au Zorba on a parfois des drôles d'oiseaux qui viennent trouver refuge ou bien pousser l'hospitalité à son maximum.

L'un de ceux là, c'était Fernando venu avec son ami.

Ils portaient tous deux des chapeaux de cow boy, et faisaient des bruits de canards avec leur bouche.

L'ami ne disait mot. Fernando, lui, était un vrai moulin à paroles. On ne l'arrêtait pas. Il parlait de sa Claudette, de mai 68 dans la rue du Faubourg du Temple, et d'être libertaire en ces temps difficiles.

Finalement, il avait pris plus de double pastis que ne pouvait en supporter son portefeuille.

Alors juré, il connait notre "papa", il repasse demain et il règle. Sinon, il a des dollars ! Ou des roubles !

Mais non Fernando, te fous pas de nous, on lui a dit. Repasse demain, en sachant bien qu'il ne repasserait pas. Ce qui n'a pas manqué.

Il y a des vautours dans les oiseaux et des oiseaux dans les vautours.

Qu'on ne s'énerve pas s'il y a des briscards pour nous avoir.

J'espère bien moi aussi troquer un peu de rêve  contre un double pastis quand la machine à broyer nos vies m'aura mis à bas !

 

 

zorba2

 

 

Francis

 

***

 

 

 

Bocage et paysages

 

PICT1235-1-.JPG

 

 

Un après midi de mars, le soleil joue à cache-cache avec les nuages. On hésite à se dévêtir car la bise nous salue par moment d’un courant d’air glacial. On ne sait si le printemps pointe le bout de son nez où si l’hiver nous nargue encore.

Un ruban d’écoliers, épinglé de quelques silhouettes plus imposantes, traverse la plaine en devisant gaiement. Bien que botté de caoutchouc, le pas des CM1-CM2 est vif et rapide.

Ils sont attendus par une poignée de chasseurs de l’association

«la Diane de Gergy » pour une opération "Bocage et Paysages".

L’idée est de réhabiliter l’ancienne décharge. Il s’agit de planter un bois de 700 m² à l'aide de 150 arbres sur ce terrain communal d'environ 3000 m2.

En présence du maire, les 24 élèves écoutent attentivement les explications du pépiniériste. Ils apprennent à reconnaître les plants de pommier, de merisier, d’érable sycomore, frêne… et l’intérêt de chaque essence pour la faune : le marronnier pour les lièvres, le sureau pour les oiseaux… En tout une dizaine d'essences locales sont utilisées. Enfin après les dernières recommandations pour préserver le pivot et les racines, les enfants sont invités à inscrire leur prénom sur une étiquette de pépiniériste qui viendra habiller l’arbre qu’ils ont choisi de parrainer. Secondés par les adultes, des petits groupes s’activent alors avec pelles ou bêches pour mettre en terre les plants forestiers qui apporteront couvert et nourriture à la faune sauvage. Même muni d’un plan détaillé qui mentionne les allées de trous pré creusés, il n’est pas toujours facile de retrouver le bon pour planter son arbre. Malgré cela les arbres sont vite plantés et les étiquettes ne tardent pas à flotter au vent comme autant de fiers étendards tournés vers l’avenir.

Un petit goûter est enfin le bienvenu, l’occasion de sensibiliser les enfants sur l’avenir de leur arbre, sur la responsabilité qu’ils ont envers leur « double végétal » et plus encore envers la Terre en général. Un proverbe péruvien résume très bien ceci : la terre n’est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent.

Rendez-vous est pris au printemps, peut être en vélo, pour revoir les arbres en fleur et apposer des pancartes pyrogravées pour remplacer les étiquettes.

Puis c’est déjà l’heure de rentrer à l’école. Mus par la satisfaction du travail bien accompli, le pas du retour est encore vif et rapide.

 

PICT1244.JPG

 

 

S. Bourguignon

 

 

 

***

 

 

Plus que 2...


 

chroniques_dailleurs-1997.JPG

 

 

Ce début d'année 2013 à la Ferme de Traon Bihan est sous l'emprise MASCULINE !!!

 

Alors qu'on attend des femelles avec impatience pour assurer le renouvellement du troupeau de vaches laitières et permettre à nos petits maternels d'une des écoles brestoises avec qui nous correspondons cette année scolaire de devenir parrains, les naissances de veaux s'enchaînent et se ressemblent : que des GARCONS !!!

 

Plus que 2 et on pourra monter une équipe de foot !!! En à peine 2 mois, 9 mâles sur 10 naissances, dont 2 paires de jumeaux (ce qui n'est pas exceptionnel mais tout de même pas très fréquent).

 

Une belle série masculine, on va finir par se demander si les vaches n'ont pas abusé de la salière, ne dit-on pas qu'il faut manger salé pour faire des garçons !!!

 

Prochaine naissance prévue la semaine prochaine, la série va-t-elle enfin s'arrêter ????


Bon, garçon ou fille, ils ne sont pas beaux nos petits veaux croisés "jersiais" avec leurs magnifiques yeux de biche, regardez cette belle paire de veaux garçons...

 

 

chroniques_dailleurs-1999.JPG

 

 

 

Valérie

 

 

*** A suivre... ***

 

 

rP.S: Vous souvenez-vous de Delphine et Zoé, qui nous avaient joliment présenté et racontétanger2.2 tanger2.1.jpgTanger il y a de cela quelques semaines? Delphine comptait bien participer à la rubrique de cette semaine, mais c'est peu dire qu'elle est complètement débordée en ce moment! Car une série de projets artistiques vient de se concrétiser, alors qu'elle dessinait et photographiait jusqu'ici pour son seul plaisir... Cela a commencé par un concours de photos pour un magazine, puis c'est un hôtel de Tanger qui lui en a commandé une série pour la décoration de son intérieur. A côté de la photographie, Delphine dessine et peint, et ça a été au tour de la galerie Conil, au Petit Socco, de lui proposer d'exposer ses aquarelles. Enfin, cerise sur le gâteau et non des moindres, l'exposition "De toutes les couleurs" organisée avec la galerie "Volubilis" de la Kasbah de Tanger, à nouveau pour ses photos. Les tangerois se sont ainsi vu invités au vernissage le 29 mars en ces termes:

 

 

 

tanger2.3

tanger2.4Pour la toute 1ère fois,
je révèle mes photos, pour l'exposition "De toutes les couleurs !"
80 images, noir & blanc, sépia & multicolores,
montrées en toute simplicité.
Faites-moi 1 fleur,
venez partager ce moment printanier;
A vos voisins vous le direz et vos amis vous emmènerez...
Dieu vous l'rendra, et moi j'en serai enchantée!

 

 

Heureuse mais fatiguée, elle nous revient vite avec des nouvelles fraîches, promis!

D'ici là, toute l'équipe de Belleville-sur-cour lui souhaite tout le succès qu'elle mérite!


 

 


Rédigé par belleville-sur-cour

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article